Parcours : Roanne → Briennon → Charlieu → Marcigny → Paray-le-Monial Distance : 85 km Durée : 3 jours Mode : Voyage à vélo en famille
🎬 Jour 1 – Douceur au fil de l’eau
Vélos prêts, sacoches sanglées, le départ de cette aventure commence dans le train direction Roanne, où la tension monte d’entrée de jeu. Nos quatre vélos prennent place à côté des autres, faute de crochets disponibles. Le train en route, le contrôleur nous rappelle qu’il aurait pu nous refuser l’accès. On serre les dents.
Pourquoi la SNCF ne permet-elle pas de réserver une place vélo ? Sans doute parce que l’offre est trop limitée pour être fiable. Cette incertitude pèse sur les nerfs des cyclistes, surtout les jours de forte affluence.
Une fois à Roanne, le soleil nous accueille, mais les estomacs réclament. Un jour férié n’est pas idéal pour chercher un repas, mais une boucherie nous sauve : quiches, croque-monsieur, poires… le carburant est là.
Sur les routes partagées, la circulation est heureusement calme. Puis, vient la vraie détente : la voie verte le long du canal de Roanne à Digoin, joyau du XIXe siècle creusé pour répondre aux besoins de la Révolution industrielle. Le chant des oiseaux et la vitesse douce (18 km/h) donnent le tempo. Ici, on respire.

À Briennon, ancienne halte gallo-romaine, le port invite à une pause en terrasse à l’Épicurien.

Puis direction Charlieu, cité médiévale et berceau du tissage de la soie. Camping sur herbe fraîche, bidons transformés en ballons, apéro motard à La Taverne, et une partie de Uno avant de sombrer dans un sommeil bercé par les coassements de grenouilles. Boules Quies indispensables.



🌄 Jour 2 – Marcigny et l’art de ralentir
Réveil glacial à 5h, la toile de tente trempée de rosée. Le soleil finit par réchauffer l’ambiance. Deux cafés bien chauds, repli des affaires, et nous repartons.

Le retour sur la voie verte est méditatif. Les paysages sont paisibles, parfois monotones, mais toujours verts. De petits châteaux et des chants d’oiseaux rythment les tours de pédale.

À Iguerande, la Loire s’offre à nous. Une cabane Natura 2000 amuse les enfants. Plus loin, une ancienne gare transformée en guinguette est hélas fermée. On improvise un pique-nique avec des burgers de boulangerie sur les tables du site. L’histoire nous accompagne : la voie verte ouverte en 2018, suit l’ancienne ligne ferroviaire PLM, fermée aux voyageurs en 1940, puis au fret en 1954.

Nous croisons des familles, des retraités en VAE, et même un vélomobile (vélo couché protégé par une carrosserie aérodynamique permettant de rouler à 40kmh sur le plat sans forcer). En début d’après-midi, nous posons nos tentes dans le jardin d’un château en rénovation, tenu par un couple de Néerlandais. Les enfants s’amusent, puis on découvre à vélo Marcigny, ville au riche passé clunisien. Verre en terrasse, salade de riz maison préparée devant les tentes et une nuit plus calme nous attendent.





🌞 Jour 3 – Jusqu’à Paray-le-Monial, au rythme des grillons
Le matin est frais, mais le rossignol fait le show. Après une nuit ponctuée par quelques bruits d’animaux, le soleil perce à travers les nuages.

On traverse de longues lignes droites bordées de marais où grenouilles, libellules et même une petite couleuvre se laissent observer.
À Saint-Yan, le restaurant de l’aérodrome est fermé, mais un kiosque à pizzas fait l’affaire. On sympathise avec un couple de cyclistes gravel en route vers Reims, croise un papy rock’n roll et sa BMW série 6 E24 de 1976, et reprend la route.

Derniers kilomètres entre lézards verts occidentaux de 30cm, aigrettes, vaches charolaises et une ultime sieste champêtre au son des grillons. Nous voilà à Paray-le-Monial, le long du canal du Centre. Une glace au pied de la tour Saint-Nicolas, des sourires d’anciens, et une ambiance apaisée pour conclure.

🚉 Retour stressé mais chanceux
L’heure du train arrive. Le chef de gare est clair : si c’est plein, on ne monte pas. Stress. Dans le train, déjà neuf vélos. On se fraie une place. Une fois installés, discussions avec d’autres cyclistes. À Lozanne, une course contre la montre pour attraper la correspondance : 3 minutes, des escaliers, 4 vélos, des sacoches… On y arrive. Il pleut, mais c’est une pluie douce, de celles qui annoncent la fin du voyage.

🧭 Bilan : Gratitude et émerveillement
Trois jours, 85 km, 6h20 de roulage. Plus qu’un parcours, une reconnexion à l’essentiel : le temps, la nature, les enfants, les plaisirs simples. Le vélo nous pousse à ralentir, à vivre le moment présent. Cette micro-aventure nous a offert de grands souvenirs, entre rencontres, paysages paisibles et un brin d’imprévu.
Et vous ? Prêt à enfourcher votre vélo pour explorer la Véloire ?
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