Le 9 Juin: une virée dans les Monts du Lyonnais
Ce matin-là, jour férié, je décide de partir à 11h, en mode gravel avec le Diverge, pour une belle boucle dans les Monts du Lyonnais. Le soleil brille déjà haut, sans être écrasant, et je ne suis pas le seul à vouloir en profiter : la route est animée par de nombreux cyclistes, attirés comme moi par cette météo idéale.
Je commence par grimper le col de la Croix du Banc, une mise en jambe agréable. À Polionnay, je prends mes précautions : redoutant les boulangeries fermées ce jour-là, je fais un arrêt au Vival, où je me procure un panini froid, une canette, et quelques fruits secs. Spoiler : le panini ne tiendra pas ses promesses…
La route me mène ensuite à travers des villages paisibles au charme rural indéniable : Messimy, Orliénas, Taluyers… Ce dernier offre une belle traversée au cœur de son prieuré clunisien et de ses vignobles classés AOC Coteaux du Lyonnais. Un décor entre pierres dorées et rangées de vignes, parfait pour flâner à vélo.
Je poursuis sur une longue ligne droite aux allures de montagnes russes, le vent dans le dos, les jambes tournent bien. Quelques voitures me dépassent à vive allure, mais l’élan est bon. Je m’arrête à une station Gulf, clin d’œil obligé: j’ai repeint mon Diverge aux couleurs du Gulf Racing Team – une photo s’impose.

Il est 12h45 : je m’arrête pour déjeuner. Le panini au « poulet curry » ne contient que… du curry. Déception gustative. D’autant plus qu’en continuant, je verrai plusieurs boulangeries ouvertes. Mauvais pari. Quelques coups de fusil retentissent au loin, ambiance chasse — je ne traîne pas.
Direction maintenant Saint-André-la-Côte, l’un des plus hauts villages des Monts du Lyonnais, perché à plus de 900 mètres. L’ascension est belle, paisible, à travers Missilieu et La Fillonnière. Aucun bruit, si ce n’est le vent frais du nord et les cris discrets des milans royaux qui planent dans le ciel.
Après Saint-André, je poursuis vers Le Signal. Par temps clair (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui à cause d’un léger brouillard d‘Ozone), le panorama y est splendide, avec une vue dégagée sur les Alpes. Le lieu reste malgré tout chargé d’altitude et de lumière.
À Saint-Martin-en-Haut, je fais une pause bien méritée sur la terrasse d’un resto bondé : juste un café, le plaisir simple de s’arrêter un moment.

Je reprends ensuite la direction d’Yzeron, avant de bifurquer au col des Brosses par une jolie route secondaire, déserte. Le final se compose d’une belle enchaînement : col de Malval, puis col de la Luère, un classique de fin de sortie dans le coin.
Au compteur : 85 km, 3h39 de roulage, 1607 m de D+.

Le 21 Juin: escapade autour du lac d’Annecy : vélo, baignades et échappées alpines
Ce week-end, c’est à Talloires que nous avons posé nos sacoches, mon amie et moi. Un camping les pieds dans l’eau, trouvé sans réservation, presque par miracle. Cadre idéal pour une escapade au rythme doux…

Notre première mission : le tour du lac d’Annecy, 40 km de voie verte quasi plate, idéale pour rouler tranquille. On part à 11h, le soleil est déjà haut, et les couleurs du lac sont sublimes, entre turquoise et bleu profond, selon la lumière et les reflets des montagnes.
On choisit de le faire dans le sens horaire — meilleur choix : la montée de Talloires se fait alors en douceur, sinon, c’est un petit raidard dès le départ. La piste longe le lac, puis s’en écarte légèrement vers Doussard avant de revenir sur une ancienne voie ferrée, transformée en piste cyclable. L’impression de glisser doucement entre lac et sommets. Les kilomètres défilent paisiblement.
À cet endroit précis, je me rappelle avoir eu exactement la même sensation lors d’un tour précédent avec mes enfants, alors âgés de 5 et 8 ans. Même douceur, même bonheur simple.
On croise deux cafés vélos, mais on vise un bon repas. On le trouve au Bistrot du Port à Sévrier, juste devant l’embarcadère du Water Taxi Annecy. Tataki de truite, légumes croquants et riz : parfait. Pas de dessert, juste un café pour relancer la machine.

La suite traverse Annecy, un peu bondée comme souvent, puis nous ramène au calme sur la rive est, à Veyrier-du-Lac, où les pontons sont pris d’assaut par les baigneurs et les adeptes du farniente. On passe Menthon-Saint-Bernard par une variante plus tranquille de la voie verte : un quartier résidentiel bordé de villas avec vue, loin du bruit des voitures.

La dernière montée vers la zone d’atterrissage des parapentes de Perroix demande un dernier effort avant de redescendre sur Talloires, où nous terminons la boucle… par une baignade bien méritée, depuis notre camping.
Une montée en solo vers la Forclaz
Après cette pause fraîcheur, je remonte en selle, seul cette fois, pour un autre objectif : le col de la Forclaz. Depuis Vésonne, la montée commence tranquille sur la voie verte… puis ça grimpe sérieusement. Le soleil tape encore fort en cette fin d’après-midi, mais heureusement, une bonne partie de l’ascension se fait à l’ombre.
Les pourcentages sont sévères, et mon mono plateau couplé à une cassette en 34 est limite. Il faut s’accrocher, quelques relances en danseuse, beaucoup de mental, et ça passe.
Au sommet, les touristes regardent les parapentistes s’envoler au-dessus du lac. Je mange une barre énergétique et attaque la descente : très pentue, mais grisante. 78 km/h sur mes pneus gravel Hutchinson Touareg, avec le lac en contrebas, c’est du pur plaisir.
Retour au camping : 29 km et 700 m D+ de plus dans les jambes. On finit la journée à La Guinguette, devant le lac. Le soleil descend lentement mais chauffe encore. Après quelques tapas, un dernier plouf à 20h30 — on n’est pas les seuls à profiter de la fraîcheur du soir.


Douche, coucher de soleil, silence. L’eau s’est apaisée. Fin de journée parfaite.
Une dernière sortie matinale
Le lendemain, réveil aux aurores. 5h45, je repars seul pour une petite sortie matinale. Direction le col de Leschaux, en passant par Saint-Eustache via la D10, puis descente sur la D912. La lumière du matin, la fraîcheur, la route encore vide… Tout est calme.
53 km, 600 m D+ : une sortie pas très longue, mais satisfaisante, idéale pour terminer ce week-end plutôt à la cool, entre effort, détente et paysages de carte postale.
On boucle notre séjour par une virée en kayak à deux : 5 km en 1h, jusqu’à une grotte cachée dans la baie de Talloires, puis dernier resto au bord de l’eau, à Menthon-Saint-Bernard, au Chalet du Port. La boucle est bouclée. Et les souvenirs sont déjà bien ancrés.
A lire aussi: col de la Madeleine
Laisser un commentaire