Le matin, je pars par la route du col de la Croix du Banc. Pas mal de voitures, c’est un peu fatigant, mais c’est le jeu. Je me console en me disant que pendant que ces gens sont dans leur voiture, moi je fais mon sport et je prends l’air. Parfois, la circulation se calme, et le silence s’installe. Ces instants de paix valent toutes les récompenses.
Je bascule au col puis entame la descente vers Polionnay, sans effort, avant de filer vers Grézieu. Là, je choisis la voie parallèle à l’avenue principale de Craponne. Moins fréquentée, mais pas déserte non plus. Les voitures, je les retrouve au feu rouge, et quel plaisir de les doubler.
À Alaï, puis au Point du Jour, j’avance d’un bon rythme. Dimitri est déjà au bureau : il a pris la moto aujourd’hui. Moi, je savoure ma descente de Choulans par la voie de bus. Chaque feu rouge est une nouvelle victoire : je dépasse même les motards. Cette sensation de liberté est grisante. Dépasser une moto, symbole même de liberté, me donne une fierté supplémentaire.
Depuis janvier, j’ai déjà enchaîné 38 trajets entre maison et bureau : près de 1000 km au compteur. Avec mes 6 L/100 km économisés, ça fait environ 60 litres de carburant et plus de 100 € gardés dans ma poche. Pas mal pour du sport gratuit (à l’usage) !
Les feux passent au vert pile quand j’arrive à fond, notamment en bas du pont Carnot. À Berthelot, je surprends un groupe de cyclistes arrêtés au feu. Un d’eux tente de me suivre, mais j’ai entendu sa roue : je relance et m’échappe, avec ce petit sentiment de puissance qui fait sourire.
Bilan du matin : 24,25 km – 59 minutes – 372 m D+.
Le soir, les jambes tirent encore de ma séance de muscu de la veille. Je choisis un retour plus roulant. Les quais du Rhône sont animés, les terrasses pleines devant les péniches. Puis vient le tunnel de la Croix-Rousse dédié aux vélos, cette grande ligne droite où je peux doubler sans difficulté les vélos de ville même électriques. Après Marietton je coupe à gauche pour éviter la circulation trop dense et rejoindre l’Horloge par la nouvelle piste cyclable.
Un vélo électrique me double, puis je rejoins une cycliste qui garde un bon rythme devant moi. Je la laisse mener. À l’Horloge, on retrouve au feu rouge le cycliste assisté. Je file direction route de Paris, mais je bifurque rapidement pour passer par Tassin-le-Bourg et éviter les voitures pressées.
À la station ENI, je retrouve enfin la voie lyonnaise toujours en grande partie en travaux. Le coucher de soleil m’accompagne sur cette portion plus sereine. Après La Tour de Salvagny, je déroule tranquillement jusqu’à Lentilly, puis Mosouvre, sur une route bien plus calme. Dernière descente direction Sain Bel avant de retrouver mon village.
Bilan du soir : 31 km – 1 h 21 – 480 m D+.
Une journée au bureau en prenant le vélo le matin et le soir, entre circulation, liberté, dépassements et paysages. Le vélotaf, c’est ça : arriver au bureau avec le sourire, et rentrer en ayant déjà voyagé.
En quoi aller au travail à vélo est bénéfique pour le bikepacking?
Pédaler pour aller au travail permet de s’entraîner physiquement mais également de s’entraîner à utiliser et optimiser vos sacoches.
Matériel utilisé:
Vélo: Canyon Endurace
Sacoches:
- Sac banane:
- 1 chambre à air
- démontes pneus
- mini-gonfleur à batterie
- rustines autocollantes
- 1 cable dérailleur
- Dérive-chaîne
- Mes clés
- Mon badge
- Mon téléphone
- sacoche de selle:
- vêtements de rechange dans un sac de rangement,
- serviette microfibre,
- chaussures
- sac à dos:
- uniquement mon ordinateur portable. J’ai parfois utilisé une sacoche de cadre full frame mais je trouve le sac à dos plus pratique.
Sur moi
- Cuissard
- Maillot
- Coupe-vent
- Casque
- Gants
- Harnais haute visibilité
- Chaussures vélo pour pédales automatiques
Sur le vélo
- Une gourde
- Compteur GPS
- Lumière avant
- Lumière arrière
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