En août 2017, j’investissais 1000 € dans un Specialized Diverge E5, un gravel en aluminium équipé d’origine d’un pédalier double et d’une transmission Shimano 105. Huit ans plus tard, après 21 500 kilomètres de routes, de sentiers, de cols et de trajets du quotidien, ce vélo continue de rouler fièrement, témoignage d’un excellent rapport qualité-prix et d’une polyvalence rare.

Évolutions techniques : de Shimano à SRAM, en passant par DT Swiss
Après 5 700 km, j’ai opté pour un passage en mono-plateau en installant un groupe complet SRAM APEX 1 HRD (42 – 11/32), pour un budget supplémentaire de 500 €. Ce changement visait plus de simplicité et de fiabilité, notamment sur les longues distances et les terrains variés.
Dans le même temps, j’ai remplacé les roues d’origine (AXIS Elite Disc), mises à rude épreuve et dont les roulements commençaient à fatiguer, par une paire de DT Swiss E 1800 Spline (+300 €). Ces nouvelles roues ont apporté un vrai gain en confort et en robustesse.

Un cadre qui vieillit bien, une géométrie pensée pour l’aventure
Le cadre aluminium combiné à une fourche en carbone offre un bon compromis entre rigidité et filtration des vibrations. Le tube supérieur légèrement incliné facilite les arrêts fréquents en terrain accidenté — un vrai plus pour les amateurs de bikepacking.

Sa géométrie moderne, avec un reach allongé et un stack rehaussé, permet une position de conduite plus droite que sur un vélo de route classique, tout en préservant une bonne efficacité de pédalage. Ce confort accru s’apprécie particulièrement sur les longues sorties.

J’ai également chaussé des pneus Hutchinson Touareg en 40 mm, idéaux pour le gravel engagé et les chemins mixtes. Pour éviter les crevaisons, je gonfle entre 2,5 et 3,5 bars, ce qui donne une sensation un peu plus « tape-cul » comparée à mon Canyon Endurace full carbone, bien plus confort.

Esthétique personnalisée et esprit d’aventure
Mon Diverge a connu deux relooking successifs : une première peinture noire appliquée avec les bombes Spray Bike, puis une livrée Gulf Racing bleu et orange, plus voyante et iconique.

Mais ce vélo, c’est surtout un compagnon d’aventure. Quelques jours après son achat, je participais à La Résistance, un parcours de 88 km et 2000 m de D+ au départ de Talloires, sur les bords du lac d’Annecy. Trois mois plus tard, je grimpais le Mont Ventoux par les chemins, inspiré par un article de Bike Café.
D’autres défis suivront :
- Mars 2018 : 327 km en deux jours jusqu’à Nîmes via Langogne (près de 5000 m de D+)
- Juin 2018 : montée de l’Alpe d’Huez par les chemins (via Auris) et descente par les lacets – 100 km / 3283 m de D+
- Mai 2021 : mon premier 200 km aller-retour jusqu’à Tournus par la voie bleue
Ce vélo m’a accompagné partout : sorties sur route, gravel roulant ou engagé, trajets domicile-travail (vélotaf), et voyages en famille avec sacoches cavalières.

Toujours prêt à rendre service
Récemment, mon dérailleur cassé sur mon Canyon m’a contraint à ressortir le Diverge pour une longue sortie jusqu’à Annecy : 174 km et 2583 m de D+. Encore une fois, il a répondu présent, sans broncher.
Aujourd’hui, il continue de rouler chaque semaine pour le vélotaf et les voyages à vélo en famille pendant les vacances. Je l’envisage même en version 650b pour pouvoir monter des pneus en 47 mm, sa seule vraie limite actuelle étant le dégagement de pneus avec les roues en 700. On ne peut monter plus que du 40mm comme ci-dessous:


À qui s’adresse le Diverge E5 ?
Ce vélo est idéal pour :
- Ceux qui veulent un vélo polyvalent, à l’aise sur route comme sur les chemins
- Les cyclistes au long cours, qui recherchent du confort sans perdre en rendement
- Les amateurs d’ultra-distance et de gravel engagé (Race Across France, Gravelman, Bikingman…)
- Ceux qui souhaitent un seul vélo pour tout faire : route, gravel, vélotaf, cyclo-cross, rando légère
Pas fait pour…
- Les cyclistes 100 % route, qui préféreront la légèreté et la nervosité d’un vélo de route pur
- Les vététistes techniques, pour qui un VTT tout suspendu sera bien plus adapté
- Les budgets très serrés : d’autres gravel d’entrée de gamme ou randonneuses seront plus accessibles
Conclusion : Le Specialized Diverge E5 a su évoluer avec moi, s’adapter à mes usages, me suivre partout — parfois chargé, souvent malmené — mais toujours fiable. Ce vélo est bien plus qu’un simple moyen de transport : c’est un fidèle compagnon d’exploration
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